Le premier critère à considérer est la granularité des tâches. Il s’agit de déterminer la taille des tâches qui peuvent être parallélisées. Si les tâches sont trop petites, cela peut entraîner une surcharge de communication entre les différents processeurs, ce qui aura pour conséquence une perte de performance. À l’inverse, si les tâches sont trop grandes, elles risquent de déséquilibrer la charge de travail entre les processeurs et de ralentir l’exécution.
Un autre critère important est la dépendance des données. Avant de paralléliser un programme, il est nécessaire d’analyser les dépendances entre les différentes tâches afin de savoir si elles peuvent être exécutées en parallèle. En effet, si ces dépendances sont trop fortes, il sera difficile voire impossible de paralléliser certaines parties du programme. Il est donc nécessaire de les identifier et de les éliminer autant que possible pour permettre une bonne parallélisation du code.
La troisième condition à prendre en compte est l’architecture matérielle. Chaque processeur ou cœur d’un ordinateur a ses propres caractéristiques en termes de puissance de calcul, de mémoire cache, de bande passante, etc. Il est donc important de sélectionner les ressources matérielles adaptées pour la parallélisation des tâches. De plus, il est essentiel de tenir compte des communications entre les différents processeurs ou cœurs, car si ces communications sont trop fréquentes, elles peuvent devenir un goulot d’étranglement et réduire les performances globales.
Un autre critère à ne pas négliger est la programmation parallèle. La parallélisation nécessite une approche spécifique en termes de programmation. Il est important de choisir les outils de programmation adaptés, ainsi que les bibliothèques ou les frameworks qui faciliteront la mise en œuvre de la parallélisation. De plus, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance des techniques de synchronisation et de communication entre les différents threads ou processus parallèles pour éviter les problèmes de concurrence ou de cohérence des données.
Enfin, le dernier critère à considérer est le ratio entre le temps d’exécution séquentielle et le temps d’exécution parallèle. Avant de se lancer dans la parallélisation d’un programme, il est important de mesurer la proportion de code exécutable en parallèle et de déterminer si cela vaut la peine d’investir l’effort supplémentaire requis par la programmation parallèle. En effet, si la partie parallélisable du code représente une petite fraction du temps d’exécution total, il se peut que les gains de performance obtenus ne justifient pas l’effort supplémentaire nécessaire à la parallélisation.
En conclusion, la parallélisation des programmes informatiques est un processus complexe qui nécessite de prendre en compte plusieurs critères. La granularité des tâches, la dépendance des données, l’architecture matérielle, la programmation parallèle et le ratio temps d’exécution séquentielle/parallèle sont des éléments essentiels à considérer pour obtenir une parallélisation efficace et des performances améliorées. En prenant en compte ces critères, les développeurs peuvent exploiter pleinement les ressources matérielles et optimiser l’exécution de leurs programmes.