Russell Means, un leader et activiste amérindien, est décédé le 22 octobre 2012, laissant derrière lui un héritage de luttes pour la justice et la défense des droits des peuples autochtones. Son influence et son impact sur le mouvement amérindien aux États-Unis ont été considérables, notamment par le biais de ses discours percutants et révélateurs. Dans cet article, nous nous pencherons sur quelques-unes de ses déclarations les plus mémorables qui ont marqué l’histoire.
Né le 10 novembre 1939 dans la réserve Lakota de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, Russell Means était un membre de la tribu Oglala Lakota. Très jeune, il a été exposé aux réalités de l’injustice et de la discrimination dont les peuples autochtones étaient victimes. Ces expériences ont forgé sa détermination à lutter pour les droits de son peuple et à résister à l’oppression.
Dans les années 1960 et 1970, alors que le mouvement des droits civiques gagnait en puissance aux États-Unis, Russell Means est devenu une figure de proue du mouvement amérindien émergent. Il a participé activement à l’occupation historique de l’île d’Alcatraz en 1969, symbolisant la résistance des Amérindiens face aux politiques discriminatoires du gouvernement fédéral. Il était également un membre clé de l’American Indian Movement (AIM), une organisation qui a œuvré pour la défense des droits et la promotion de la culture autochtone.
Means a pris la parole lors de nombreux rassemblements et conférences, offrant une vision claire et incisive des problèmes auxquels les Autochtones étaient confrontés aux États-Unis. Certaines de ses déclarations ont marqué les esprits et ont permis de donner une voix aux peuples autochtones dont les voix étaient souvent ignorées ou étouffées.
Une de ses déclarations les plus célèbres, souvent citée, est la suivante : « Nous ne sommes pas des Indiens pour les Indiens. Nous sommes les Indiens pour toute l’humanité. » Avec cette phrase, Means souligne l’importance non seulement de combattre l’injustice à l’encontre des peuples autochtones, mais également de faire ressortir leur valeur universelle et leur contribution à l’ensemble de l’humanité. Il a mis en lumière le fait que la lutte des peuples autochtones était une lutte pour la justice, la dignité et la reconnaissance de l’individu, et qu’elle devait être soutenue par tous.
Means a également parlé de l’importance de préserver la culture autochtone et de transmettre les traditions aux générations futures. Il a déclaré : « Notre culture est notre force. Elle est le cœur de notre résistance et de notre identité. » Il a défendu l’idée que la préservation de la culture et de la langue autochtones était essentielle pour l’autonomie et la fierté des peuples autochtones. Ses paroles ont encouragé les Autochtones à être fiers de leur héritage et à se battre pour le préserver.
Un autre discours marquant de Means a eu lieu lors des célébrations du bicentenaire des États-Unis en 1976. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait de l’anniversaire de la nation, il a répondu : « Nous n’avons pas de raison de célébrer. » Par cette déclaration, il a fait allusion au fait que, pour les peuples autochtones, l’histoire des États-Unis était marquée par la colonisation, la spoliation des terres et le génocide, et non par le progrès et la liberté.
Russell Means a été une voix indomptable et incisive dans la lutte pour les droits des peuples autochtones. Ses paroles ont résonné bien au-delà de sa propre tribu et ont inspiré de nombreuses personnes à se joindre à cette lutte. Russell Means l’a dit, et son message reste gravé dans l’histoire et le cœur de ceux qui se battent pour la justice et l’égalité.