Quelle est la précision des tests de détecteur de mensonge

Les tests de détecteur de mensonge sont un outil couramment utilisé pour déterminer si une personne dit la vérité ou non dans certaines situations. Bien que ces tests soient souvent utilisés dans les enquêtes criminelles et les interrogatoires, leur précision reste sujette à débat. Alors, quelle est la précision réelle des tests de détecteur de mensonge ?

Les tests de détecteur de mensonge sont généralement basés sur la mesure de différentes réponses physiologiques du corps, telles que la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la conductance de la peau et la respiration, qui sont supposées varier lorsque quelqu’un ment. L’idée est que lorsque quelqu’un ment, il ressentira un stress qui se manifestera par ces changements physiologiques.

Cependant, de nombreux experts remettent en question l’efficacité véritable de ces tests. En effet, certaines personnes peuvent être capables de mentir sans ressentir de stress physique, tandis que d’autres peuvent ressentir du stress même s’ils disent la vérité. Il est donc possible que ces tests ne soient pas aussi précis qu’ils le prétendent.

En outre, l’interprétation des résultats des tests de détecteur de mensonge est souvent subjective et peut varier d’un examinateur à l’autre. Les résultats peuvent être influencés par des facteurs tels que les biais personnels de l’examinateur ou son expérience antérieure. Par conséquent, il y a une marge d’erreur considérable dans l’interprétation des résultats des tests de détecteur de mensonge.

Plusieurs études ont également remis en question la précision des tests de détecteur de mensonge. Une revue de la recherche sur le sujet a révélé que la précision moyenne des tests de détecteur de mensonge se situe entre 75% et 85%. Cela signifie que ces tests peuvent donner des résultats erronés dans environ 15% à 25% des cas.

De plus, les tests de détecteur de mensonge peuvent être facilement trompés par des personnes entraînées à manipuler leurs réponses physiologiques. Par exemple, quelqu’un peut pratiquer des techniques de respiration spécifiques ou imaginer des scénarios stressants pour influencer les mesures physiologiques et fausser les résultats du test.

Il convient également de noter que la légitimité des tests de détecteur de mensonge a été remise en question par certaines organisations et institutions. Par exemple, l’American Psychological Association (APA) a déclaré dans un rapport de 1986 que « il n’existe pas de preuves suffisantes pour soutenir l’utilisation du polygraphe en tant qu’instrument de dépistage des mensonges dans les situations quotidiennes ».

En conclusion, les tests de détecteur de mensonge peuvent être utiles dans certaines situations, mais leur précision est sujette à débat. Les résultats peuvent être influencés par des facteurs subjectifs et il existe une marge d’erreur significative. Il est important de prendre en compte ces limitations lors de l’utilisation de ces tests et de ne pas les considérer comme des preuves définitives de vérité ou de mensonge. D’autres méthodes d’interrogation et d’investigation devraient être utilisées en complément pour obtenir une image plus complète et précise de la vérité.