La notion de figure isopérimétrique est un concept géométrique intéressant qui se réfère à la forme ayant le rapport le plus équilibré entre son périmètre et son aire. En d’autres termes, il s’agit de trouver une forme géométrique qui ait une aire maximale pour un périmètre donné ou un périmètre minimal pour une aire donnée.
Cette notion remonte à l’Antiquité et a été étudiée par de nombreux mathématiciens au fil des siècles. L’un des premiers à s’intéresser à ce sujet était le fameux Archimède. Il a démontré que le cercle était la figure isopérimétrique par excellence. En effet, parmi toutes les formes possibles, le cercle offre le meilleur équilibre entre périmètre et aire. Tous les points de son périmètre sont équidistants de son centre, ce qui lui confère la plus grande compacité possible.
Cette propriété du cercle peut être illustrée simplement à l’aide d’une expérience. Imaginez que vous ayez une corde de longueur donnée et que vous vouliez en faire une figure fermée. Si vous voulez maximiser l’aire de cette forme, vous devez former un cercle avec cette corde. En formant n’importe quelle autre figure, vous obtiendrez une aire plus petite.
Cependant, il ne faudrait pas croire que le cercle est la seule figure isopérimétrique possible. D’autres formes peuvent également satisfaire cette propriété, bien qu’elles soient plus complexes à déterminer. Par exemple, en 1900, Dido, la reine de Carthage, a proposé le problème suivant au célèbre mathématicien grec Ératosthène : « Quelle est la forme qui a le plus grand périmètre pour une aire donnée ? » Ératosthène a trouvé la réponse en indiquant qu’il s’agissait d’un hexagone régulier.
La solution d’Ératosthène peut sembler surprenante, car traditionnellement, le cercle est considéré comme la figure isopérimétrique par excellence. La raison pour laquelle l’hexagone régulier est également une solution est qu’il occupe un espace plus grand avec moins de courbure que le cercle. En d’autres termes, l’hexagone régulier utilise son périmètre de manière plus efficace que le cercle pour obtenir une aire donnée.
Il existe également des formes isopérimétriques plus complexes, notamment celles qui se rapprochent de la forme d’une sphère. Ces formes, appelées formes isopérimétriques généralisées, possèdent des courbes fractales et peuvent être trouvées dans la nature, par exemple dans les structures de flocons de neige ou dans les membranes biologiques.
En conclusion, la figure isopérimétrique est une forme géométrique ayant le meilleur rapport entre son périmètre et son aire. Traditionnellement, le cercle est considéré comme la figure isopérimétrique par excellence en raison de sa compacité. Cependant, d’autres formes peuvent également être isopérimétriques, telles que l’hexagone régulier, qui utilise son périmètre de manière plus efficace. Il existe également des formes isopérimétriques plus complexes, telles que les formes isopérimétriques généralisées, qui se rapprochent de la forme d’une sphère. Ces formes peuvent être trouvées dans la nature et sont le résultat d’une optimisation de l’utilisation de l’espace.