Le 29 octobre 1929, connu sous le nom de « Jeudi noir », la Bourse de New York s’effondre, marquant le début d’une spirale de faillites et de chômage massif. L’effondrement boursier a entraîné une panique généralisée parmi les investisseurs, qui ont vendu leurs actions en masse, provoquant ainsi une crise bancaire. Les banques, incapables de faire face aux retraits massifs de liquidités, ont fermé leurs portes et de nombreuses entreprises ont fait faillite.
La Grande Dépression s’est rapidement propagée à l’économie mondiale. Les pays européens, déjà fragilisés par les répercussions de la Première Guerre mondiale, ont été particulièrement touchés. Le commerce mondial s’est effondré, les exportations ont chuté et le chômage a augmenté à une vitesse alarmante. Les politiques protectionnistes, mises en place pour protéger les industries nationales, ont aggravé la situation en réduisant davantage les échanges internationaux.
Aux États-Unis, la situation était également critique. Le taux de chômage a atteint des niveaux sans précédent, atteignant près de 25 % en 1933. Les agriculteurs ont été durement touchés par la sécheresse et la dégradation des sols, ce qui a entraîné la célèbre « Poussière Bowl », une période de tempêtes de poussière dévastatrices dans les Grandes Plaines. De nombreux Américains ont été forcés de quitter leurs maisons et de vivre dans des camps de fortune, connus sous le nom de « Hoovervilles », du nom du président américain Herbert Hoover, critiqué pour sa gestion de la crise.
La durée de la Grande Dépression a été extrêmement longue. La reprise économique ne s’est pas produite avant la fin des années 1930, lorsque des mesures de relance ont été mises en place dans de nombreux pays. Aux États-Unis, le New Deal de Franklin D. Roosevelt a permis de relancer l’économie grâce à des projets d’infrastructures et à des mesures de soutien aux travailleurs et aux agriculteurs. En Europe, certains pays ont adopté des politiques de relance similaires, tandis que d’autres ont opté pour des solutions plus radicales, telles que le fascisme en Italie ou le nazisme en Allemagne.
La dépression a pris fin avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939. La guerre a permis de stimuler l’économie, car de nombreux pays ont dû augmenter leur production pour répondre aux besoins militaires. Cependant, il convient de noter que la guerre n’est pas considérée comme une solution durable à la crise économique, mais plutôt comme un événement historique qui a mis fin à une période de stagnation.
En conclusion, la Grande Dépression a duré près de dix ans, de 1929 à 1939. Elle a eu un impact dévastateur sur l’économie mondiale, entraînant une augmentation du chômage, des faillites d’entreprises et une détresse sociale généralisée. La crise n’a pris fin qu’avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, qui a stimulé l’économie grâce à la demande accrue de produits militaires. La Grande Dépression reste une leçon importante de l’histoire économique, soulignant l’importance des politiques de relance et de la coopération internationale pour éviter une telle catastrophe à l’avenir.