La Colline aux coquelicots est un film d’animation japonais réalisé par Goro Miyazaki et produit par le célèbre studio Ghibli. Le film est sorti en 2011 au Japon et en France en 2012. Inspiré d’un manga éponyme de Tetsuo Sayama et Chizuru Takahashi, La Colline aux coquelicots raconte l’histoire de deux jeunes adolescents, Umi et Shun, qui vont se rencontrer et tomber amoureux sur fond de reconstruction du Japon de l’après-guerre.

Le film se déroule en 1964 à Yokohama, où Umi Matsuzaki, une jeune fille de 16 ans, habite dans une maison en bord de mer avec sa grand-mère et ses deux jeunes frères et sœurs. Depuis la disparition de son père en mer, Umi s’occupe de sa famille en aidant sa grand-mère dans les tâches ménagères et en préparant des repas pour tout le monde.

Un jour, Umi rencontre Shun Kazama, un séduisant garçon de son âge, qui édite le journal de leur lycée en compagnie d’un groupe d’amis passionnés de littérature et d’art. Umi et Shun vont très vite se rapprocher, mais ils apprennent rapidement qu’ils sont en fait frère et sœur, nés de pères différents, mais qui ont été séparés à la naissance. Malgré cette découverte, leurs sentiments ne vont cesser de grandir, ce qui va les plonger dans une véritable tourmente émotionnelle.

En parallèle de cette histoire d’amour naissante, La Colline aux coquelicots met en avant le contexte historique de l’époque, le Japon de l’après-guerre, en pleine reconstruction. Umi fait partie d’un club de restauration de la maison de la forêt d’Arata, symbole de l’époque Edo, menacée de destruction par un projet urbanistique. Le film met en avant la question du patrimoine, de la préservation du passé et de l’importance de l’environnement, tout en dénonçant les excès de la modernisation.

Le scénario de La Colline aux coquelicots a été écrit par Hayao Miyazaki, le fondateur du studio Ghibli. Il est inspiré d’une histoire vraie : la reconstruction d’une maison en bois appelée « Maison Kitakata », située dans la préfecture de Fukushima. Les auteurs ont utilisé cette histoire pour mélanger la romance avec la restauration et la préservation du patrimoine.

La réalisation et l’animation du film sont d’une qualité exceptionnelle, propre aux productions du studio Ghibli. Les paysages et les décors nous transportent dans un Japon traditionnel à la fois réaliste et poétique. Le travail sur la lumière et sur les couleurs est remarquable, notamment dans les scènes de coquelicots, symbole de l’amour, de l’enfance et de l’espoir. La bande son est également de qualité, grâce à la collaboration avec le célèbre groupe français M83, qui a composé la musique du film en mélangeant instruments japonais et musique électronique.

La Colline aux coquelicots n’est pas seulement un film d’amour, c’est également une ode à la tradition et à l’environnement. Il nous invite à prendre en compte notre patrimoine, notre histoire et notre environnement dans la construction de notre avenir. Les personnages, attachants et touchants, sont le reflet d’une jeunesse confrontée à des dilemmes importants, tels que l’amour, le choix de vie et le respect des traditions.

En conclusion, La Colline aux coquelicots est un film d’animation japonais exceptionnel qui mêle la romance à la question de la préservation du patrimoine, de l’environnement et de l’histoire de son pays. Il est porté par une qualité de réalisation, une bande sonore envoutante et des personnages attachants. Ce film est une invitation à la rêverie et à la réflexion sur notre monde actuel.

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