Jacqueline Auriol : la première pilote de chasse française

Jacqueline Auriol, née Douet le 5 novembre 1917 à Challans en Vendée, était une pionnière de l’aviation française et la première femme pilote de chasse en France. Elle a non seulement ouvert la voie aux femmes dans un domaine alors exclusivement masculin, mais a aussi battu de nombreux records de vitesse en aviation.

Jacqueline Auriol a développé une passion pour l’aviation dès son plus jeune âge. Elle est issue d’une famille d’aviateurs, son père ayant été l’un des fondateurs de la compagnie aérienne Air France. En 1937, elle épouse Paul Auriol, fils de l’ancien président de la République Vincent Auriol, avec qui elle partagera sa passion pour l’aviation.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jacqueline Auriol rejoint la Résistance et est arrêtée par les Allemands. Elle réussit à s’échapper mais sera finalement capturée et déportée à Ravensbrück, un camp de concentration pour femmes. Elle survivra à la guerre, mais son mari, également résistant, sera exécuté par les nazis en 1942.

Après la guerre, Jacqueline Auriol décide de poursuivre sa passion pour l’aviation et passe son brevet de pilote en 1948. Elle devient rapidement pilote d’essai pour la société Dassault et vole sur de nombreux avions de chasse, notamment le célèbre Mirage III.

En 1951, Jacqueline Auriol bat son premier record de vitesse en avion, atteignant une vitesse de 777 km/h, puis en 1952 elle bat le record de vitesse sur Montlhéry avec une vitesse de 1 043 km/h. Elle sera la première femme à franchir le mur du son en avion.

En parallèle de sa carrière de pilote, Jacqueline Auriol s’investit dans la promotion de l’aviation auprès des jeunes. Elle crée en 1964 l’association Jeunesse et Avenir Aéronautique (JAA), qui a pour but de faire découvrir l’aviation aux jeunes et de leur donner envie de devenir pilotes.

Jacqueline Auriol est un exemple pour toutes les femmes qui cherchent à se faire une place dans des domaines encore très masculins. Elle a su faire preuve de détermination et de courage pour poursuivre sa passion et devenir l’une des meilleures pilotes de son temps. Elle est décédée le 11 février 2000, laissant derrière elle un héritage considérable pour l’aviation française et pour les femmes en général.

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