Ivan Marchenko est né en 1911 dans un petit village d’Ukraine. En 1941, il a été recruté par la police ukrainienne pour travailler dans le camp de concentration de Treblinka, situé à environ 80 km au nord-est de Varsovie. Ce camp était un lieu de détention pour les Juifs polonais, les Roms et d’autres groupes considérés comme « indésirables » par le régime nazi. Environ 800 000 personnes ont été tuées à Treblinka entre juillet 1942 et août 1943, la plupart dans les chambres à gaz.
Selon les témoignages recueillis auprès des survivants du camp, Ivan Marchenko était l’un des gardes les plus cruels. Il prenait un malin plaisir à torturer les prisonniers, en les frappant, en les coupant avec des couteaux ou en les brûlant avec des cigarettes. Il se moquait des détenus et leur faisait subir des humiliations terribles. Il serait également responsable du meurtre de nombreux détenus, dont des enfants.
Plusieurs témoins ont identifié Ivan Marchenko comme l’un des gardes qui sélectionnait les prisonniers pour la mort dans les chambres à gaz. Il a également été impliqué dans la récupération des corps des chambres à gaz pour les brûler dans des fours crématatoires.
Après la fin de la guerre, Ivan Marchenko a été arrêté par les forces britanniques à Białystok, en Pologne. Il a été jugé avec 16 autres gardes de Treblinka lors du procès de Treblinka à Düsseldorf, en Allemagne, en 1945. Il a été reconnu coupable d’avoir commis des atrocités pendant son service à Treblinka et a été condamné à mort.
Cependant, en septembre 1946, Ivan Marchenko a réussi à s’échapper de la prison de Białystok avec un autre prisonnier. Il a échappé à la capture et n’a jamais été retrouvé.
Le cas d’Ivan le Terrible illustre la cruauté indescriptible que les gardes de camp d’extermination pouvaient infliger aux prisonniers. C’est également un rappel du long chemin qui reste à parcourir pour que les victimes de l’Holocauste obtiennent justice. Même si Ivan Marchenko a été condamné à mort pour ses crimes, il a réussi à éviter sa peine et à vivre le reste de sa vie en liberté. Pour les millions de victimes de l’Holocauste, il n’y aura jamais de justice complète ni de réparation pour les souffrances qu’elles ont subies.