Georges Feydeau était un dramaturge français du début du XXe siècle surtout connu pour ses vaudevilles. Né le 8 décembre 1862 à Paris, il est décédé le 5 juin 1921 à Rueil-Malmaison.

Feydeau est considéré comme l’un des maîtres du genre vaudeville. Le vaudeville est un genre théâtral léger et comique, caractérisé notamment par des quiproquos, des rebondissements, des jeux de mots et un rythme soutenu. Les pièces de Feydeau sont des bijoux d’intrigue, des mécaniques infernales où tout s’emboîte avec une précision millimétrée. Les personnages se croisent, s’invectivent, se trompent, se manquent, se poursuivent. Les portes claquent, les cachotteries s’enchaînent. Les hilarantes situations portent souvent sur des situations de quiproquo tournant autour de la fidélité, des rencontres amoureuses, des cachotteries ou des mensonges. Le rythme effréné des pièces de Feydeau et l’accumulation de gags font que les spectateurs ne peuvent s’empêcher de rire devant les situations les plus absurdes.

Les pièces de Feydeau ont été très populaires auprès du public de son temps. Elles ont été jouées dans les plus grandes salles de spectacle parmi lesquelles figurent le Théâtre des Variétés, le Théâtre de la Renaissance ou encore le Théâtre de l’Odéon. Feydeau a su faire rire les spectateurs en racontant des histoires extravagantes avec des personnages caricaturaux.

Au-delà de l’aspect drôle et divertissant de ses pièces, Feydeau livre également une critique acerbe de la société de son époque. L’argent, la bourgeoisie, les rapports hommes-femmes sont autant de thèmes qu’il aborde dans ses pièces. Sa peinture de la vie parisienne de l’époque e est sans concession vis-à-vis de la société de son temps. Il reprend d’ailleurs les codes du vaudeville en les subvertissant pour critiquer les mœurs de l’époque.

Parmi les pièces les plus célèbres de Feydeau, on peut citer « La dame de chez Maxim’s » (1899), « Le Dindon » (1896), « L’Hôtel du Libre-Échange » (1894), ou encore « Feu la mère de Madame » (1908). La plupart de ces pièces ont été adaptées au cinéma. Les adaptations cinématographiques de Feydeau ont remporté un grand succès commercial et critique. Parmi les films les plus célèbres, on peut citer « Le Dindon » réalisé en 1931 par Mario Péricaud avec Fernandel, « La dame de chez Maxim’s » réalisé en 1950 par Christian-Jaque avec Micheline Presle ou encore « La main au collet » réalisé en 1955 par Alfred Hitchcock avec Grace Kelly et Cary Grant.

En dépit de ces succès, Feydeau a connu une crise personnelle et professionnelle au tournant du XXe siècle. Il a passé plusieurs années en cure de désintoxication pour soigner son alcoolisme. Cette crise personnelle s’est répercutée sur les scènes de théâtre qui ont commencé à tourner leur dos aux pièces de Feydeau. Ces difficultés ont été maintes fois évoquées dans la correspondance de l’auteur qui a connu des périodes de déprime et de doute artistique.

Aujourd’hui, l’œuvre de Feydeau est toujours régulièrement jouée sur les scènes de théâtre. Son style unique et innovant continue d’inspirer les auteurs contemporains qui redécouvrent sans cesse la modernité de ses pièces. Grâce à Feydeau, le vaudeville est devenu un genre majeur du théâtre français et continue d’enchanter les spectateurs du monde entier.

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