chilien emblématique du mouvement de la Nueva Canción Latinoamericana. Connue pour être une forme de musique engagée, Eduardo Carrasco a utilisé sa voix et son talent pour défendre les droits des peuples autochtones et lutter contre les injustices sociales en Amérique latine.

Né le 4 mars 1940 à Santiago au Chili, Eduardo Carrasco a grandi dans une famille de musiciens. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour la musique traditionnelle chilienne et latine. Influencé par des artistes tels que Violeta Parra et Victor Jara, il décide de consacrer sa vie à la musique et à la défense des droits de l’homme.

Dans les années 1960, Carrasco crée le groupe Quilapayún, qui deviendra l’une des formations les plus emblématiques de la Nueva Canción Latinoamericana. Ce mouvement musical, né dans les années 1960 en Amérique latine, avait pour objectif de mettre en avant les cultures et les traditions des peuples autochtones, ainsi que de dénoncer les régimes autoritaires et les injustices sociales.

La musique de Quilapayún se caractérise par l’utilisation d’instruments traditionnels tels que la guitare, le charango, et le bombo leguero, ainsi que par des harmonies vocales puissantes. Les paroles de leurs chansons abordent des thèmes variés tels que la pauvreté, l’inégalité, la violence politique et la recherche de liberté.

Eduardo Carrasco a été un véritable porte-parole pour les opprimés. Ses paroles étaient souvent empreintes de poésie et d’une grande sensibilité, et reflétaient l’expérience des peuples autochtones et des classes défavorisées en Amérique latine. Il chantait pour les paysans, les ouvriers et tous ceux qui ne pouvaient pas faire entendre leur voix.

Le groupe Quilapayún a rencontré un grand succès à travers toute l’Amérique latine dans les années 1970. Ils ont réalisé de nombreuses tournées et ont joué lors de concerts mémorables, notamment au Festival de la Chanson de Viña del Mar en 1973. Cependant, leur engagement politique et leur lutte pour les droits de l’homme ont attiré l’attention des régimes autoritaires.

En 1973, le coup d’État militaire dirigé par Augusto Pinochet au Chili marque un tournant dramatique dans la vie d’Eduardo Carrasco et de ses camarades de Quilapayún. Suite au coup d’État, le groupe est interdit par le régime militaire. Certains membres sont emprisonnés, tandis que d’autres sont contraints à l’exil.

Malgré la répression qui a suivi le coup d’État, Carrasco continue de chanter et de lutter pour la justice pendant son exil en France. Il travaille avec d’autres artistes engagés et participe à des concerts de solidarité en faveur du Chili.

Après 17 ans d’exil, Carrasco décide de retourner au Chili en 1990, à la suite de la fin du régime dictatorial de Pinochet. Le groupe Quilapayún se réunit à nouveau et continue d’enregistrer et de tourner à travers le monde.

Eduardo Carrasco était bien plus qu’un simple chanteur. Il était un symbole de courage, de résistance et d’espoir pour tous ceux qui luttent pour un monde plus juste et plus égalitaire. Sa voix résonne encore aujourd’hui dans les cœurs de ceux qui se battent pour les droits de l’homme et la liberté en Amérique latine.

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