La fin du roman American Psycho a été sujette à de nombreuses interprétations de la part des lecteurs et des critiques. La dernière partie du livre, en particulier, est souvent considérée comme énigmatique et troublante.
Alors que le récit progresse, Bateman devient de plus en plus dérangé, démontrant des signes visibles de comportement psychopathique et d’instabilité mentale. Il se livre à des actes de violence extrême, notamment des meurtres sanglants, mais sa moralité défaillante lui permet de continuer à mener une vie en apparence normale en société. Toutefois, il devient de plus en plus paranoïaque et se sent traqué par la police.
La nature de la réalité devient floue dans American Psycho alors que Bateman se questionne sur ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Il estime que la société est indifférente à ses actions violentes et qu’il peut impunément commettre ses atrocités. Cependant, à mesure que le roman avance, il se rend compte que ses crimes passent inaperçus et que personne ne semble s’en soucier réellement. Sa paranoïa grandit et il commence à confondre les événements réels avec son imagination dérangée.
À la fin du roman, Bateman est confronté à une scène énigmatique où il avoue ses crimes à un avocat, qui l’ignore complètement, croyant l’interlocuteur être quelqu’un d’autre. Cette scène suggère que tout ce qui s’est passé jusqu’à présent n’était peut-être que le fruit de l’imagination macabre de Bateman. La réalité et la fiction se confondent, laissant les lecteurs dans l’incertitude quant à la véracité des actes de Bateman.
Certains critiques considèrent que cette fin ambiguë est une critique de la société moderne qui se complait dans l’indifférence face à la violence et à la cruauté. Elle suscite également des réflexions sur la nature du mal et sur la frontière entre la réalité et la folie. L’identité de Bateman reste incertaine, tout comme la véracité de ses crimes, laissant les lecteurs perplexes quant à la nature de la narration.
La fin de American Psycho a été interprétée de multiples façons, chaque lecteur étant libre de construire sa propre interprétation. Certains pensent que Bateman est un véritable psychopathe et que toute l’histoire est réelle, mais que sa moralité défaillante lui permet de passer entre les mailles du filet. D’autres suggèrent que le personnage se trouve en réalité dans un état de folie totale, imaginant ses actes de violence de manière compulsive.
Quelle que soit l’interprétation, la fin de American Psycho laisse une impression durable sur les lecteurs. Elle soulève des questions fondamentales sur la nature humaine, la moralité et la réalité. En fin de compte, Bret Easton Ellis a créé une œuvre troublante et provocante qui se termine de manière aussi déconcertante que le reste du roman. Quelle que soit l’issue réelle des événements, elle submerge les lecteurs dans une introspection profonde et remet en question leur propre perception du bien et du mal.