Née en 1957 à Alger, Christine Deviers-Joncour a grandi dans une famille assez modeste. Elle était d’ailleurs appelée « la petite Algérienne » à l’école à cause de ses origines. Elle a commencé une carrière de mannequinat à l’âge de 18 ans, mais cette expérience ne l’a pas satisfaite et elle a ensuite décidé de se tourner vers le droit. Elle a obtenu un diplôme en droit et a commencé à travailler comme collaboratrice juridique.
C’est à ce moment-là que la vie de Christine Deviers-Joncour a pris un tournant. Elle a rencontré Roland Dumas, qui était ministre des Affaires étrangères du gouvernement de François Mitterrand à l’époque. Les deux ont entamé une relation qui perdura pendant de nombreuses années. Pendant ce temps, Christine a commencé à travailler pour Bernard Tapie, qui était alors en train de monter l’affaire Adidas. Tapie aurait utilisé les services de Christine pour corrompre des personnes influentes dans le but de faciliter l’achat de la société.
En 1994, les activités de Christine Deviers-Joncour ont été révélées au grand jour lorsque l’affaire a été portée devant les tribunaux. Christine a été arrêtée pour corruption active, ainsi que pour espionnage industriel et recel d’abus de biens sociaux. Elle a été emprisonnée pendant trois ans, mais a été libérée en 1997 après avoir purgé sa peine.
Malgré la fin de sa relation avec Roland Dumas et la fin de sa carrière dans le monde des affaires, Christine Deviers-Joncour a continué à faire parler d’elle. Elle a publié un livre intitulé « Belle de Jour », dans lequel elle décrit sa relation avec Roland Dumas et sa vie de luxe à Paris. Le livre a été un succès de librairie, mais a également attiré l’attention des médias, qui ont commencé à l’appeler « la maitresse de Roland Dumas ».
Plus tard, Christine a également été impliquée dans une polémique liée à des rumeurs selon lesquelles elle aurait travaillé pour la CIA. Elle a nié ces allégations, mais elles ont suffi à maintenir son nom dans l’actualité pendant longtemps.
Aujourd’hui, Christine Deviers-Joncour vit une vie plus calme et discrète. Elle est toujours impliquée dans la vie publique, mais elle est beaucoup moins présente sur la scène médiatique qu’auparavant. Elle a même affirmé regretter d’avoir écrit « Belle de Jour », estimant qu’elle y avait été trop franche sur certains aspects de sa vie.
Au final, l’histoire de Christine Deviers-Joncour est celle d’une femme qui a connu les hauteurs du pouvoir et du luxe, mais qui a également subi les conséquences de ses erreurs. Mais elle reste une personnalité intéressante et complexe, qui a marqué l’histoire récente de la France.