Brut est un média en ligne qui se veut engagé et indépendant, au service de l’information et de la liberté d’expression. Les thèmes abordés par cette plateforme sont nombreux et variés, allant de la politique à la culture, de l’environnement à l’innovation, en passant par les sujets de société et les conflits internationaux. Mais ce qui caractérise avant tout Brut, c’est sa forme : des vidéos courtes, vives et incisives, qui donnent la parole à ceux qui ne l’ont pas d’habitude, qui ouvrent les yeux sur des réalités souvent ignorées, qui invitent à la réflexion et à l’action.

Brut a été fondé en 2016 par un trio de journalistes français : Guillaume Lacroix, Renaud Le Van Kim et Laurent Lucas. Leur objectif était de créer un média différent, qui ne soit pas soumis aux diktats des annonceurs ou des politiques, qui ne soit pas formaté pour les audiences les plus larges. Ils voulaient proposer une alternative aux médias traditionnels, qui sont souvent critiqués pour leur manque de diversité, leur tendance à privilégier l’information spectaculaire plutôt que l’analyse, leur soumission aux intérêts économiques ou politiques.

Pour y parvenir, l’équipe de Brut a choisi de miser sur le format vidéo, qui permet de toucher un public large et jeune et qui est devenu en quelques années le support le plus populaire sur les réseaux sociaux. Mais leur ambition était d’aller plus loin que les vidéos de chats ou de détournements musicaux : ils voulaient donner de la voix à ceux qui ne l’ont pas d’habitude, qui sont souvent marginalisés ou ignorés par les médias traditionnels. Ainsi, Brut donne la parole à des jeunes des quartiers populaires, à des femmes victimes de violences, à des migrants ou des réfugiés, à des militants écologistes ou à des lanceurs d’alerte.

Les vidéos de Brut sont souvent le fruit d’une co-création, où le journaliste ou la journaliste intervient à peine pour laisser la parole à ceux qui sont filmés. Les interviews sont parfois longues, de plusieurs heures, pour permettre aux intervenants de s’exprimer sans censure. Les plans sont simples, avec une caméra fixe, qui donne une impression d’authenticité et de proximité. La musique est absente ou réduite au strict minimum, pour ne pas parasiter le propos. Les vidéos sont souvent accompagnées d’un texte court, qui résume les points clés et invite à réagir sur les réseaux sociaux.

Les sujets abordés par Brut sont souvent d’actualité et correspondent à des préoccupations de la société française et mondiale. Par exemple, on trouve des vidéos sur les inégalités sociales, les violences policières, l’homophobie ou le sexisme, sur les questions écologiques ou migratoires, sur les conflits armés ou les révolutions populaires. Mais ce qui est intéressant, c’est la manière dont ces sujets sont traités : avec un ton engagé, souvent provocateur, qui invite à la réflexion et à l’action. Les vidéos de Brut ne se contentent pas de dénoncer les injustices, elles proposent aussi des solutions, des témoignages d’acteurs de terrain, des initiatives citoyennes.

Brut s’est imposé en quelques années comme un média incontournable de l’information en ligne, avec plus de 10 millions d’abonnés sur Facebook, Instagram, Twitter ou YouTube. Mais ce succès n’a pas été sans heurts : la plateforme a été la cible de critiques pour son manque de recul, son parti-pris militant, sa tendance à l’enquête minute. Elle a aussi été accusée de céder au sensationnalisme, à l’émotion facile, à la surproduction. Certaines voix ont dénoncé un format qui ne laisse pas de place à la nuance, à la complexité, à l’analyse critique.

Malgré ces critiques, Brut semble avoir trouvé un public fidèle, qui apprécie sa vision décalée et décomplexée de l’information, qui adhère à son engagement en faveur des plus fragiles et des plus vulnérables, qui soutient sa démarche de co-création et de participation citoyenne. Brut est un média qui bouscule les codes, qui refuse le consensus mou, qui prône une certaine forme de radicalité, sans pour autant céder aux sirènes de la radicalisation. C’est peut-être cela, qui fait son charme et sa force : être un média en mouvement, qui évolue avec son temps, qui s’adapte aux enjeux du monde, qui ne perd jamais de vue sa mission première : informer, éduquer, agir.

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